Mais qu’arrive-t-il donc à la société Apple ? Celle qui a souvent été synonyme d’innovation est-elle aujourd’hui en perte de vitesse ?
On se souvient de la révolution de l’Apple II, de l’iMac, de l’iPod, de l’iPhone et de l’iPad. Derrière toutes ces machines qui ont révolutionné nos vies, un seul homme : Steve Jobs. Depuis, le fondateur d’Apple nous a quittés, laissant les rênes de la société à Tim Cook. Dès lors, les dernières annonces d’Apple laissent aux Apple Maniacs un petit goût d’inachevé : l’iPhone 4S, l’iPhone 5 puis l’iPad Mini sont certes de belles machines mais ne brillent pas par les nouvelles innovations.
En face, la concurrence s’organise : les appareils Android (smartphones et tablettes) se taillent la part du lion. Microsoft qui avait quasiment disparu du secteur de la mobilité, revient en force avec Windows Phone et les tablettes Surface. Même Blackberry, qui était de plus en plus boudé, lance un nouveau système d’exploitation et de nouveaux terminaux qui s’annoncent très prometteurs.
Alors, qu’attend donc Apple pour réagir ? Alors que les geeks du monde entier attendent avec impatience les Google Glass, la supposée iWatch laisse quelque peu perplexe.
Il semble que la magie de Steve Jobs n’opère plus vraiment … Mais en quoi consiste-t-elle ? Simplement proposer au grand public une technologie en rupture complète avec ce qui existe déjà, qui n’est pas nécessairement attendue, mais qui devient très vite indispensable du fait des nouveaux usages qu’elle draine.
Alors, Tim Cook sera-t-il en mesure, le 29 juin 2013, de renouveler les exploits de son prédécesseur ? L’avenir nous le dira. En attendant, je reste fidèle à mon matériel Mac … mais pour combien de temps encore ?
Le cahier numérique
J’ai déjà souvent eu l’occasion de le mentionner : je suis un très grand utilisateur du logiciel de prise de notes en ligne, Evernote. Toute ma vie numérique s’y trouve, aussi bien sur le volet professionnel que personnel. D’ailleurs, l’application est véritablement devenue indispensable sur les terminaux mobiles (notamment l’iPhone et l’iPad).
Cependant, je ne sais pas si vous êtes comme moi mais il demeure un certain nombre de cas où l’utilisation d’un clavier (qu’il soit physique ou virtuel) apparaît comme un frein pour une prise de notes efficace (réunion en comité restreint, brainstorming, entretien individuel, …).
J’ai tout d’abord essayé d’utiliser un stylet numérique avec mon iPad : le modèle Bamboo de Wacom s’est révélé particulièrement efficace, notamment pour les croquis.
Mais le plaisir d’écrire n’est jamais aussi grand que sur un « vrai » cahier papier avec un stylo. C’est pourquoi, malgré tout, j’ai conservé en parallèle un petit cahier Moleskine qui se glisse parfaitement dans mon cartable, aux côtés de mon iPad. Mais bien évidemment, je suis constamment confronté au problème de la coexistence de mes notes numériques avec mes notes papier.
Vous comprendrez donc sans difficulté mon enthousiasme à la découverte de cette nouvelle : la mise en place d’un partenariat entre mes deux marques fétiches, Evernote et Moleskine 🙂
A partir du 1er octobre 2012, vous pourrez ainsi faire l’acquisition d’un modèle de Moleskine particulier, le Smart Notebook, qui aura une double particularité :
- un quadrillage particulier qui facilitera la capture des notes manuscrites par l’application Evernote mobile via l’appareil photo de votre terminal
- des stickers qui seront interprétés lors de la numérisation et convertis en objets particuliers (Action, Question, etc …)
Sans oublier qu’Evernote permet d’ores et déjà d’effectuer une reconnaissance de caractères sur les images enregistrées. Mais pour une reconnaissance optimale, pas de secret : il faut s’appliquer 😉
Nous verrons bien à l’usage si cette convergence entre le physique et le virtuel est aussi aisée qu’il n’y paraît. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà pré-commandé mon Smart Notebook !
Twitter pour les masses
Il y a encore 2 ans, les expressions « DM », « #Hashtag », « #FF » ou encore « @BarackObama » étaient véritablement du chinois pour le commun des mortels. A l’époque, Twitter était alors considéré comme un outil de geek, comme un prolongement des chats d’antan dans les salons IRC, alors que le rival de toujours, Facebook, s’imposait tout doucement dans les chaumières et gagnait le coeur des ados.
Mais voilà, progressivement, le grand public a commencé à s’intéresser de près à cet outil de communication aux règles du jeu assez simples : écrire des messages en moins de 140 caractères.
Aujourd’hui, politiques, journalistes, écrivains, comédiens en sont réellement devenus accros … Twitter permet de créer un lien unique avec « les vrais gens », sans intermédiaire, sans artifice, sans barrière géographique.
On dit même qu’avec Facebook, Twitter a joué un rôle capital dans les révolutions arabes, dans l’élection d’Obama, dans la diffusion d’informations avant la plupart des médias traditionnels (comme le Tsunami au Japon ou même la morte de Michael Jackson ou Whitney Houston). Twitter s’installe même sur les télévisions : le fournisseur Numéricable propose avec sa nouvelle Box de visualiser les Tweets qui parlent du programme en cours …
Cette popularité grandissante s’accompagne nécessairement de dérives inévitables :
- Diffusion de fausses rumeurs
- Invectives et agressions verbales en tout genre
- Réactions à chaud et manque d’analyse par les journalistes sur l’actualité (cf. mon article « le danger du temps réel »)
Alors, chers Twittos, ayez un peu de retenue, faites attention à ce que vous dites (car il est difficile de faire disparaître d’Internet ce qui a été écrit, certains en ont déjà fait les frais) et nous ferons de Twitter un merveilleux outil de dialogue et de découverte !
Dernière chose : par pitié, faites attention à l’orthographe ! Il suffit de consulter le tag #TheVoice pendant la diffusion de l’émission de télé-crochet pour constater à quel point nos jeunes sont fâchés avec la langue française ! Heureusement que @bernarpivot1 guette 😉
Technology, Entertainment, Design !
J’ai assisté le week-end dernier à ma première conférence TED. Ou plus précisément TEDx 🙂
Pour ceux qui ne sont pas familiers de ce concept, disons qu’il s’agit du must en matière de partage d’idées, d’ouverture d’esprit et d’invitation à la réflexion.
Les conférences TED ont démarré aux Etats-Unis il y a 25 ans et ont vu défiler des intervenants aussi prestigieux que Bill & Melinda Gates, Bill Clinton, Bono. Le principe est simple : chacun dispose d’environ un quart d’heure pour venir parler d’un sujet qui lui tient à coeur, le tout avec éloquence et souvent une pointe d’humour ou d’émotion. Technologie, art, littérature, philosophie, sociologie, histoire, économie, politique, médecine sont autant de domaines qui se sont succédé à TED.
Le concept TED a fait des petits dans le monde et des événements indépendants, respectant néanmoins la charte TED, ont vu le jour. Il s’agit des conférences TEDx. Londres, Paris, Tel Aviv, Carthage, Toulouse entre autres ont ainsi pu héberger les fameuses conférences.
Le week-end dernier (samedi 28 janvier 2012), a donc eu lieu TEDxConcorde (place de la Concorde à Paris), sur le thème de la diversité.
4 heures de conférence pour parler d’identité(s), de rencontre des cultures, de peur de l’autre, de l’intérêt du conflit, de biodiversité, de la richesse de l’altérité. Bref, 4 heures pour s’ouvrir l’esprit et vouloir en découvrir toujours plus. Le savoir appelle le savoir 😉
Vous pouvez trouver les photos de l’événement ici : http://ezratty.darqroom.com/portfolio/2012-80659/tedxconcorde-jan2012-81877 (par Olivier Ezratty). Les vidéos seront normalement en ligne gratuitement sur le site de TEDxConcorde. Eh oui, ça aussi c’est l’esprit TED : toutes les vidéos des conférences sont mises à disposition du public. Je vous conseille d’ailleurs de vous précipiter sur le site TED Talks ou sur la chaîne Youtube de TED pour découvrir les meilleures interventions.
Pour rêver un peu, jetez un coup d’oeil à ce magicien des temps modernes … et tout comme moi, vous n’aurez qu’une hâte : participer au prochain TEDx Paris qui aura lieu le 6 octobre 2012 à l’Olympia !
La culture du partage
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas nécessairement un grand communicant. Pourtant, je suis un grand amateur des réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook : j’utilise au maximum ces outils pour partager les informations que je trouve les plus pertinentes, dans un domaine professionnel (articles, blogs, liens, annonces, événements) ou plus personnel (vidéos, musiques par exemple).
Et ces partages semblent intéresser ceux qui me font l’honneur de me suivre.
Cela m’a conduit à me poser la question de la notion d’expert en entreprise : l’expert est-il uniquement celui qui est à l’origine de l’information (le rédacteur d’un livre blanc, l’auteur d’un billet de blog) ? Ne peut-on pas cataloguer d’expert également celui qui, par son filtre de connaissance, va diffuser à son réseau les informations les plus pertinentes et éviter leur dilution dans le flot de données ambiant ? (allusion au débat auquel j’ai récemment participé sur le concept d’infobésité [information overload en anglais]).
L’utilisateur qui partage, montre son accord avec le message transféré, amplifie même sa portée, et peut éventuellement le compléter par un commentaire personnel. Pour peu que l’information soit exactement dans les préoccupations de sa communauté / de son réseau, elle y trouvera un écho beaucoup plus favorable que dans son contexte initial.
En faisant une allusion avec le milieu artistique, que serait un jeune peintre talentueux sans le galeriste qui prend le risque de l’exposer ? A mon sens, les deux protagonistes jouent un rôle dans la diffusion du génie créatif.
A chacun de se faire son opinion. Mais surtout, n’hésitez pas à partager ce billet ! 🙂
Le dernier Metro
Lorsque l’on évoque l’innovation technologique, un seul nom vient généralement à l’esprit … Apple ! La firme de Cupertino n’a en effet plus réellement de preuve à faire en la matière.
En revanche, son rival de toujours, Microsoft a toujours fait figure de suiveur. C’est notamment le système d’exploitation Windows qui, depuis les années 80, s’est très largement inspiré de l’interface fenêtrée de Mac OS.
Et il convient d’ajouter que jusqu’à présent, Microsoft n’a guère montré de goût pour le changement : l’empreinte de Windows 95 est encore fortement présente dans le tout dernier Windows 7 (le fameux bouton « Démarrer »).
D’aucuns considèrent même que Microsoft est en sérieuse perte de vitesse. Eric Schmidt a même déclaré il y a peu que, selon lui, il n’y avait plus que 4 sociétés qui comptaient désormais dans l’industrie High-Tech : Apple, Amazon, Google, Facebook …
Mais il ne faudrait pas enterrer Microsoft trop vite ! Car la société a encore plus d’un tour dans son sac. Preuve en a été faite avec les téléphones Windows Phone 7 qui ont inauguré une interface réellement novatrice, intitulée Metro : celle-ci est constituée de larges pavés interactifs, les tuiles (tiles) dont le contenu peut se mettre à jour automatiquement et qui offrent un accès rapide aux applications.
Depuis, le même système a été adapté sur Xbox.
Et dans sa démarche d’unification des interfaces, Microsoft a décidé d’utiliser Metro comme base du futur Windows 8. Et c’est précisément là que l’on peut noter l’audace du géant du logiciel : c’est véritablement un pari risqué de proposer une interface toute nouvelle pour ce qui est encore aujourd’hui le système le plus répandu sur la planète.
Pour une fois, on ne pourra accuser Microsoft de plagier sans vergogne ses concurrents. Steve Ballmer joue en effet très gros. Il se murmure même que le prochain Office adopterait également l’interface Metro.
Décidément, ils sont prêts à tout pour ne pas rater le train de l’innovation 🙂
Forever Geek !
Je suis actuellement en train de lire avec un grand intérêt la biographie du patron charismatique d’Apple, les 4 vies de Steve Jobs. Au-delà du portrait du personnage, c’est tout une histoire de l’informatique personnelle qui est retracée sur les 35 dernières années.
Justement, 35 ans, c’est le bel âge que je viens d’atteindre … C’est donc l’occasion pour moi de vous décrire mon propre parcours High-Tech et de vous présenter les principales machines qui sont passées entre mes mains.
1984 : Premier contact
Je fais partie de la génération qui a pu s’initier à l’informatique à l’école sur les fameux Thomson MO5. Je me souviens avec nostalgie de la programmation en Logo qui permettait de déplacer une petite tortue à l’écran. J’étais réellement émerveillé de voir tout ce que l’on pouvait faire avec quelques lignes d’instructions …
1986 : Mon premier ordinateur
Mes parents m’offrent à Noël un Sinclair Spectrum ZX81dans une boîte à chaussures 😉 Cette petite bestiole se connecte à un poste de Télé et vous permet de programmer en Basic toutes sortes de jeux … jusqu’à ce que l’on éteigne l’ordinateur (vu que celui-ci n’est pas doté de mémoire de stockage) 🙂
Je regrette encore d’avoir vendu cette machine mythique dans une brocante.
1988 : Et c’est parti pour le jeu !
Il y avait le clan Amiga et le clan Amstrad. Moi, j’ai fait partie du clan Atari. Mon modèle était le 1040 STF. Je me souviens avoir passé des heures à jouer avec mon frère sur Arkanoïd, Barbarian, Olympic Games, Operation Stealth …
C’était également l’occasion de découvrir des applications artistiques de musique ou de peinture … et aussi les interfaces fenêtrées qu’on manipule à la souris. Un must !
1992 : Fini de jouer, place au travail !
Je découvre le monde PC grâce à mon père qui se voit doté d’un IBM Thinkpad pour travailler. J’apprends avec lui à utiliser les outils bureautiques : le traitement de texte Word, le tableur Lotus 123.
Vont alors s’enchaîner plusieurs PC, qu’il s’agisse de portables ou de modèles de bureau. Ainsi, je verrai successivement Windows 3.1, 95, 98, 98SE, ME, XP, Vista, 7 !
En 1996, pour mes 20 ans, je reçois comme cadeau un modèle doté d’un modem … A moi les joies de ce que l’on appelait encore « les Autoroutes de l’Information » ! Eh oui, je prends alors mon premier abonnement à Internet via le fournisseur d’accès Compuserve.
Nous sommes encore peu nombreux en France à être connectés et je réussis remporter le 1er prix d’un jeu organisé par M6 : un IBM Aptiva !! Moi qui ne gagne jamais rien …
1993 : Le début de l’informatique de poche
Comme beaucoup d’élèves de classes scientifiques, je découvre une calculatrice extrêmement évoluée : la HP 48 S, qui sera suivie par la HP 48 GX. Que d’heures passées à utiliser la Notation Polonaise Inversée (RPN en Anglais) et à concevoir des programmes mathématiques hyper-évolués.
Je crois que ce sont les machines qui m’ont le plus marqué et car elles m’ont montré que l’avenir de l’informatique serait nomade ou ne serait pas !
2000 : L’Assistant Numérique
Je commence tout juste à travailler et décide de m’équiper d’un assistant numérique personnel. Point de Palm pour moi, même si je reconnais les grandes qualités de cette marque, mais je jette plutôt mon dévolu sur un Psion et plus spécifiquement le modèle Revo, doté d’un véritable clavier. Je me souviens avoir réussi à surfer sur Internet grâce à un téléphone Nokia que je connectais en Infra-Rouge 😉
Je le remplacerai assez vite par un terminal beaucoup plus évolué, le mythique iPaq de Compaq.
Modèle couleur, équipé du système Pocket PC (qui deviendra par la suite Windows Mobile), il a constitué une véritable révolution qui marqua le début de la chute de Palm.
2003 : L’ère des smartphones
Toujours fidèle aux systèmes mobiles proposés par Microsoft, je découvre avec délectation tout un ensemble de « téléphones » plus ou moins imposants mais qui sont bien en avance par rapport à la concurrence : surf sur Internet, lecture photos / vidéos / musique, accès aux mails, GPS !
Seul hic : les sortir en public vous fait passer pour un extra-terrestre 🙂
2006 : Ma découverte d’Apple
Il a fallu effectivement attendre 2006 pour que je me penche sur les produits Apple. Cette marque a réussi une véritable gageure : réconcilier le grand public avec la technologie.
Tout d’abord, c’est la musique qui m’y amène: je fais l’acquisition d’un iPod Nano qui est un lecteur musical fantastique et me permet de goûter à la simplicité des interfaces Apple.
J’ai laissé passer deux générations d’iPhone – en passant par l’iPod Touch – avant de finalement craquer pour le 3GS, qui avait a minima les mêmes capacités que mes smartphones Windows Mobile.
C’est ensuite naturellement que j’ai opté pour un portable de la même marque, un MacBook Pro doté du système Mac OS X (mais sur lequel j’ai également installé Windows :-)).
Puis, en 2010, j’ai décidé de tenter l’aventure de la tablette iPad qui annonce une nouvelle étape dans l’informatique domestique.
J’ai également investi dans le petit boîtier Apple TV qui sert de passerelle entre tous les appareils de la marque et la télévision. Petit clin d’oeil au Sinclair de mon enfance que je branchais sur la Télé …
Vous comprenez donc un peu mieux d’où vient ma passion. D’aucuns diront que je suis tombé dans la marmite tout petit. Mais ce serait oublier ma Grand-Mère qui m’a raconté maintes fois ses histoires de cartes perforées et qui a toujours rêvé que son petit-fils « travaille dans les ordinateurs ». Je crois que je l’ai bien écoutée 🙂
Le danger du temps réel
Avant toute chose, je dois me confesser : je suis un grand utilisateur des médias sociaux de tout poil. Bon, pour qui me connaît un tant soit peu, cela ne relèvera pas du scoop 🙂 Mais faute avouée …
Ces derniers temps, l’actualité a été tellement riche que toutes les timelines se sont affolées : révolutions au Moyen-Orient, séisme au Japon, risque d’accident nucléaire, début de campagne présidentielle, affaire DSK, nouveau nuage de cendres islandais … Difficile de suivre !
Ce flot d’informations continu m’a permis de me rendre compte d’une chose : nous ne prenons plus de recul sur les événements, nous ne vivons que dans l’instant présent. L’exemple le plus flagrant a été pendant l’inculpation récente de Dominique Strauss Kahn : les journalistes se contentaient de relater ce qu’ils trouvaient sur Twitter. Mais où est passé l’esprit d’analyse ? l’enquête de fond ?
Ceci est révélateur de notre époque mondialisée où tout va très vite : un événement se produit et quasi-instantanément, l’information est relayée dans le monde entier. Mais l’humain reste l’humain et bien souvent les faits sont amplifiés, déformés, détournés … Il devient vraiment aisé de vérifier le fameux principe de l’effet papillon !
La presse quotidienne a vraiment du mal à suivre. D’ailleurs, le journal gratuit 20 Minutes a déjà programmé la fin de sa version papier pour se consacrer uniquement à la version Web. Symptomatique ? Cela dit, si ce mouvement se généralise, peut-être que cela nous permettra de conserver uniquement une presse plus incisive, qui prendra justement le recul nécessaire vis-à-vis des événements.
Mais le danger de l’instantanéité est présent un peu partout. Prenez le monde de l’entreprise : on demande aux collaborateurs de réagir au quart de tour aux nombreux mails qui inondent leur boîte de réception … surtout quand les collaborateurs sont équipés de smartphones 😉 Ils sont sans cesse interrompus dans leur travail et doivent changer de contexte en permanence. Sont-ils plus efficaces pour autant ? Pas nécessairement.
Finalement, un des enjeux principaux dans les années à venir va être de bâtir des filtres qui nous permettront de réduire les flux d’information pour ne ressortir que l’essentiel voire le nécessaire si l’on parle du monde du travail. Des outils tels que Google News y apportent un début de réponse mais ils n’intègrent pas encore le profil du lecteur dans l’algorithme de tri. Faisons confiance à Google pour améliorer cela dans les années à venir, surtout s’ils nous demandent de renseigner en détail nos profils 😉
Supprimer les mails, c’est possible ?
Cette nouvelle n’est certainement pas passée inaperçue : le PDG de ma société a jeté un pavé dans la mare en annonçant début février 2011 qu’il nous donnait 3 ans pour supprimer les mails internes !
Après 15 ans d’Internet, cette décision peut paraître a priori insolite, faire sourire même, tant les emails ont pris une importance considérable dans les échanges entre les collaborateurs.
Ce qui est mis en avant dans le communiqué de presse, c’est avant tout le problème « d’infobésité », c’est-à-dire la difficulté à traiter un volume trop grand d’informations. Si je prends mon cas personnel, je dois recevoir entre 300 et 400 mails par semaine (professionnels et personnels) !! Certes, il n’est pas aisé dans ces conditions de pouvoir traiter correctement l’ensemble de ces données entrantes, même si l’on est un adepte comme moi de la méthode GTD.
Mais il me semble que le problème est vraiment ailleurs : nous sommes dans une société d’hyper-communication, et il n’est donc pas surprenant que notre messagerie d’entreprise en soit le parfait reflet. Ce qui me paraît finalement plus problématique, c’est que mail est utilisé à des fins très différentes qui ne nécessitent pas le même niveau d’attention, le même temps de traitement ou le même type d’action.
En effet, si l’on analyse très rapidement les principaux usages du mail, on trouvera :
- Des échanges de documents (pour relecture, correction, validation, …)
- Une formalisation de process métier (demande de congés, note de frais)
- La traçabilité d’une opération (conservation d’une trace)
- La demande d’action (relation encadrant / encadré)
- La diffusion d’informations
- Des échanges complètement informels
- …
La difficulté de traitement du mail vient donc du fait qu’il faut avoir plusieurs niveaux de lecture au sein du même outil.
Alors, la solution ne serait-elle pas finalement de reporter tous ces différents usages dans les outils dédiés de l’entreprise : la GED, la plate-forme collaborative, l’application métier (CRM, ERP, BI), la messagerie instantanée. Oui mais en éclatant ainsi l’information, on perd 2 vertus essentielles du mail :
- Le système de notifications (ou d’alertes) : l’information vient à nous
- La convergence des données : tout se trouve en un endroit unique
Si l’on veut retrouver ces deux notions, il faut donc pouvoir recréer une sorte d’épine dorsale numérique sur laquelle viendraient se greffer les différents outils mentionnés ci-avant. Et c’est justement là qu’entre en jeu le réseau social d’entreprise.
Le bon exemple côté grand public, c’est bien entendu Facebook (encore lui :-)) : beaucoup d’utilisateurs (dont je fais partie) se servent de Facebook pour agréger des micro-messages en provenance de Twitter, des vidéos de Youtube, des photos de FlickR, des blogs, des liens. Et pour les échanges informels interpersonnels, Facebook a même récemment fusionné sa fonction de chat avec sa fonction de messages.
Pour ce qui est des notifications, il existe des clients pour toutes les plates-formes (fixes ou mobiles) qui permettent d’afficher un message lorsqu’une nouvelle information nous concernant est postée.
Il suffirait donc de transposer cette même logique dans l’entreprise : créer une sorte de « hub » proposant une série de connecteurs pour les applications de l’entreprise (verticales ou horizontales). Mais il faudrait aller plus loin et permettre de pousser du contenu directement depuis ce hub vers les applications.
Ainsi, en aucune manière, il ne s’agit de réduire le volume de contenu : en fait, il faut mieux l’organiser et l’entreposer là où il fait vraiment sens. Et le réseau social permet d’assurer une cohérence entre l’ensemble des « information repositories ». On peut décider de s’abonner à telle ou telle publication, tout échange est tracé. Et il est nettement plus simple d’appliquer un filtre sur des informations (ex. : « je souhaite afficher toutes les publications en provenance du CRM ») si l’on veut se focaliser sur un sujet en particulier.
Le réseau social facilite également la diffusion d’un message direct d’un utilisateur vers une communauté ciblée : on va donc plus loin que le mail car si un employé rejoint après coup ladite communauté, il peut récupérer tout l’historique des échanges (ce qui est impossible avec la messagerie).
Cette approche sera-t-elle retenue par ma société ? L’avenir nous le dira. En tout cas, c’est un beau défi pour les gestionnaires d’information que nous sommes 🙂
Le son et l’image sans fil !
Je découvre petit à petit les vertus de ma récente acquisition, l’Apple TV.
Je passerai assez vite sur toutes les fonctions qui sont très bien décrites par Apple (catalogue VOD avec une belle sélection en HD, bandes-annonces des films à venir, accès à Youtube ou FlickR, lecture de vos contenus iTunes), de même que sur l’interface hyper-léchée de cette déclinaison de iOS optimisée pour votre téléviseur. Sachez aussi que si vous êtes possesseur d’iPhone ou d’iPad, vous pouvez utiliser votre terminal mobile pour piloter l’Apple TV grâce à l’application Remote 🙂
Mais ce qui fait selon moi tout le charme de l’Apple TV, c’est la fonction AirPlay intégrée nativement. Cette technologie vous permet, grâce à votre réseau sans fil, de transmettre de façon très simple sur votre télévision les chansons que vous écoutez depuis votre iTunes, votre iPhone ou votre iPad. Cela fonctionne bien entendu avec les applications natives d’Apple mais d’autres éditeurs ont également rendu leurs applications compatibles. C’est précisément le cas de l’excellent Spotify (sur iOS, pas encore sur Mac ou PC).
Mais cela fonctionne également avec la vidéo ! Et là, tous ceux qui ont un jour souffert pour connecter un ordinateur à une télé (en haute définition s’il vous plaît) comprendront à quel point cette « petite » fonctionnalité est particulièrement intéressante.
Gageons que de nombreux autres éditeurs de logiciels rallieront le mouvement AirPlay ! A quand le 0 fil absolu ? 😉